Parce que ceux qui me connaissent savent que je ne prendrai jamais de photo de ce que je mange
On connaissait le Chateaubriand et son menu imposé vraiment miam. Son petit frère le Dauphin ne manque pas de nous surprendre.
Après ma première visite à l’ouverture, j’étais convaincue de la qualité des plats mais le prix et le lieu ne m’avaient pas enchantée.
Une table étroite avec un miroir juste en face – impossible de ne pas scruter le moindre de mes gestes, le bon mouvement de cheveux, la bonne attitude en face de mon nouveau chéri - collée à deux femmes et deux jeunes hommes en train de se demander qui allait se taper qui… pas convaincue, non.
La bouffe par contre ! Un tartare de bœuf à tomber, une bonne sélection de vin (un peu cher), des légumes qu’on avait oublié en plein dans la tendance, mais rien d’inoubliable si ce n’est l’addition bien salée.
Pourtant, je recommande l’adresse pour les gourmands (c) Cyril Lignac. La table doit se rôder.
Mais alors hier ! Un vrai régal ! Un menu fixe pour une grande tablée, un défilé de petits plats alléchants. Une ambiance bonne franquette version 10e arrondissement. Une addition salée mais loin d’être amère. Un excellent repas.
Asperges al dente, boutargue et scamorza sauce basilic suivis de calamars grillés au piment d’Espelette, croustillants à souhait mais tellement tendres, arrosés d’une huile d’olives digne des meilleures huiles de notre fournisseur attitré La Tête dans les olives (leur fournisseur aussi? Ça ne m’étonnerait pas). Le ceviche et son jus de concombre ont fini de souder les rangs. Tous unanimes en effet sur la blanquette de veau fondante et sa sauce légère qui m’a enfin fait oublier celle de la cantine. 15 ans que j’attendais cela !
C’était bon, fin, des proportions justes et généreuses. A faire absolument entre amis pour se partager toute la carte… Deux fois !
Le Dauphin
131 avenue Parmentier, Paris 11e
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